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Couche d'ozone
La couche d'ozone, une
convalescente sous haute surveillance en Antarctique
Par
Guy CLAVEL
vendredi
16 février 2007, 11h16
CONCORDIA (AFP) - Plusieurs fois par
jour, la couche d'ozone qui protège la Terre des rayonnements ultra-violets
du Soleil est auscultée au-dessus du continent Antarctique par des
scientifiques qui bravent des conditions climatiques inhumaines.
Ballons, appareils Lidar (Light
detection and ranging) ou Saoz (Système d'analyse par observation
zénithale), observent l'évolution de ce gaz dans la stratosphère, entre le
sol et 50 km d'altitude, à partir des bases française Dumont d'Urville et
franco-italienne Concordia.
En 2006, le couperet est tombé : le
trou dans la couche d'ozone a atteint fin septembre des niveaux record
au-dessus du continent blanc, avec une surface de 29,5 millions de km2,
selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Pourtant, "je ne suis pas pessimiste
pour l'instant", affirme Jean-Pierre Pommereau, directeur de recherche au
service d'aéronomie du Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) à
Verrières-le-Buisson (Essonne).
En effet, la disparition de la couche
d'ozone a deux origines. Une chimique: la présence de deux gaz produits par
l'activité industrielle de l'homme - chlore et brome -, et le froid.
Or, en 2006, l'hiver austral a été
particulièrement froid dans la stratosphère, et sur une période assez
longue. Les spécialistes estiment que le record de surface du trou est
imputable à cette situation.
En effet, reconnaît Jean-Pierre
Pommereau, "le chlore et le brome diminuent" depuis la mise en place des
mesures décidées dans le traité de Montréal de 1987 sur les chlorofluorures
de carbone (CFC - gaz d'aérosols et réfrigérants).
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