Le Glacier Rocheux du
Grand Bérard
Massif du Parpaillon
Article
Restauration des Terrains en montagne de
Barcelonnette
À l’heure ou
tout le monde parle du réchauffement climatique, à l’heure de la 12 conférence
des Nations unies a Nairobi (Kenya), consacrée aux changements
climatiques, un événement « preuve » de ce bouleversement s’est activé durant
l’été 2006 dans le Massif du Parpaillon.
Le pergélisol désigne un sous-sol gelé en permanence (plus de 2 ans). Ces
formations dont la persistance ou la disparition sont intimement liées aux
changements climatiques. C’est pourquoi le pergélisol set un bon indicateur du
changement climatique.
Les prémices d’in glissement sont apparues vers le 10 juillet au niveau de la
Tête de Frusra, des fissures se sont ouvertes à la surface d’un versant nord
situé entre 2500 et 2800 m d’altitude. Le sol gelé en permanence c’est ouvert
permettant à la chaleur estivale de pénétrer. Les fortes chaleurs des étés 2005
et 2006 et les averses orageuses du mois d’août ont eu raison du Glacier
rocheux du Bérard. A là mi août, il s’est rompu vers 2750 m d’altitude,
des paquets de rocailles gelées ont glissé par bouffées. Sous une couche active
constitué de blocs, on trouve des matériaux variés : sable ; cailloux ; rochers
; blocs soudées par le gel. Le plus impressionnant est la vision de gros blocs
de glace pure d’origine nivale de plus de 3 m d’épaisseur au milieu du
glissement. Anciens névés du petit âge glaciaire recouvert par un éboulement
rocheux de la tête de fin fond ?
Situé dans des schistes noirs siliceux et versicolores dont les caractéristiques
lithologiques leur confèrent une grande sensibilité à l’érosion, le glissement
continue son activité. La niche d’arrachement atteint le col situé a 2861 m et
poursuit son recul vers un sommet situé a 2877 m.
Le volume du glissement est probablement supérieur à 1 million de mètres cubes
et peut probablement atteindre les 2 millions de m3, en fonction de la
profondeur difficile a déterminer.
Il est difficile de déterminer les facteurs qui ont déclenché la chute du
glacier rocheux, cela peut être la fonte du pergélisol lié au réchauffement
climatique associé à la remise en mouvement di glissement de terrain. Il est
probable que les deux phénomènes soient intimement liés.
Ici ce glissement ne menace aucune installation, mais son action rend les
terrains très instables. Des parois perchées sur 20 à 30 m de haut menacent de
s’écrouler à tout moment pouvant surprendre les personnes s’y trouvant -
un arrêté municipal interdit l’accès sur le
glissement. D’autre part au pied du vallon
se trouvait une source très froide (a peine plus de 0° C) qui au vu de la fonte
du glacier ne pourra que se tarir. Même si le phénomène est remarquable, il n’en
demeure pas moins que s’aventurer dans le glissement reste dangereux.
Michel Peyron
Service RTM de Barcelonnette
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