Vallouise

L'eau de Vallouise embouteillée à l'Argentière

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Les travaux pour la création d’une usine d’embouteillage de l’eau de Vallouise devraient commencer d’ici la fin de l’année, indique Cyrille Drujon d’Astros, président de la communauté de communes du pays des Écrins. Les tests, réalisés cet hiver sur les quantités et la qualité de la source qui doit être exploitée, se sont avérés concluants.

« L’usine se situera à côté de la gare SNCF de l’Argentière-la-Bessée », ajoute le président de la communauté de communes. « Sur un terrain qui, à l’heure actuelle, appartient encore à Réseau Ferré de France mais pour lequel des négociations sont en cours. La question s’est posée à un moment d’implanter l’usine à Vallouise mais ça aurait considérablement compliqué l’expédition de la production et l’exploitant souhaite que les bouteilles puissent être montées directement sur des trains », détaille Cyrille Drujon d’Astros.

Des volumes à peine inférieurs à ceux de l’usine de Chorges

Les forages ont été faits par la collectivité pour un montant de 350 000 €. L’exploitant, un particulier du nom d’Olivier Michaud, doit maintenant investir environ 15 millions d’euros dans les infrastructures nécessaires à l’embouteillage de l’eau de Vallouise. 15 millions pour créer l’usine, mais aussi et surtout pour faire des canalisations pour acheminer la matière première. On dit aussi de cet exploitant qu’il a des contacts avec la grande distribution pour la revente.

Parce que les volumes qui doivent être produits ne sont pas négligeables. 50 à 60 m3 à l’heure. Soit cent millions de bouteilles par an. « Ce n’est pas le volume de la Roche des Écrins à Chorges, mais on n’en est pas loin », ajoute Cyrille Drujon d’Astros.

Son nom, Vallouise 1350

La production de cette eau de Vallouise en bouteille doit commencer au cours de l’année 2013. Elle a déjà un nom : Vallouise 1350. En attendant le début des travaux à l’automne prochain, l’entrepreneur et la collectivité vont tâcher de boucler les questions d’emprises foncières pour que tout soit prêt à l’automne.

Article Le Dauphiné Libéré

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Son nom, Vallouise 1350, laisse songeur. C'est quoi 1350 ? Une altitude, une date, une fréquence radio ? Vallouise 1350, peut-être une nouvelle station de ski ! Ce nom n'a vraiment pas dû faire l'objet d'une étude marketing sérieuse car 1350 n'apporte rien. Vallouise se suffisait à lui-même : ce sera l'Eau de Vallouise, point !

Suivant son mode de commercialisation, cette eau entrera évidemment en concurrence avec l'eau de Roche des Écrins, dont le nom aurait mieux convenu ici qu'à Chorges. Celle-ci est mise en bouteille par la Société des Eaux de Chorges, l'une des sept usines françaises de la Société des Eaux Minérales de Saint-Amand, le n°4 des eaux minérales en France, en instance d'être racheté par le n°3, le groupe Alma (Cristalline, Vichy Célestin, Saint-Yorre, etc.). La Société des Eaux de Chorges, créée en 1993, emploie une cinquantaine de salariés et produit plus de 140 millions de bouteilles par an. Autant dire, que l'Eau de Vallouise (personne ne rajoutera 1350, je commence donc) s'attaque à rude partie. Elle pourrait bien finir tôt ou tard dans le giron du groupe Alma élargi.

Le projet devrait fournir du travail à une trentaine de salariés.

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Toutefois, on ne peut qu'être dubitatif, et même circonspect, sur les délais indiqués qui semblent irréalistes compte tenu des études encore à réaliser, des autorisations à obtenir, des achats de terrains à effectuer et de la durée des travaux de réalisation des canalisations et de construction de l'usine. On peut donc craindre que les dates de fin 2012 pour le début des travaux et courant ou fin 2013 pour le début de l'exploitation ne correspondent à rien.

Par ailleurs, la plus grande prudence s'impose également concernant le futur investisseur dont on ne sait rien : particulier, industriel, les sources divergent. De toute façon on voit mal un simple particulier mener un tel projet et investir 15 millions venant on ne sait d'où.

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Vallouimages

Vallouise, 26 avril 2012