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Les routes souffrent

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Queyras - Pas de l'Ours

Les routes des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes sont soumises à rude épreuve.

Personne n’a oublié l’effondrement de la voûte du Grand Tunnel du Chambon. Il a fallu construire une route de secours en solution provisoire et un tunnel de contournement en solution définitive.

Le Queyras souffre avec le lent écroulement (1) du versant adret du Pas de l’Ours (2) qui menace d’isoler les communes d’Abriès et de Ristolas. Une route de secours a été tracée sur le versant d’en face et la construction d’une nouvelle route est lancée.

 

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Aujourd’hui, c’est l’accès à la nouvelle commune de Val d’Oronaye (Meyronnes + Larche) qui est coupé suite à un nouvel écroulement (1) d’un millier de m3 de roches sur 40 mètres au lieu-dit la Rochaille. Là encore les habitants voudraient une solution définitive sous forme d’un tunnel. Ils ont encore en mémoire les précédents de 1987, 2001 et 2011, ainsi que les coupures régulières de l’accès à la haute Ubaye au Pas de la Reyssole résolues par la mise en galerie.

Selon le président du conseil départemental des Hautes-Alpes, le Tunnel des Ardoisières entre La Grave et Villar-d’Arêne menace lui aussi de s’effondrer (3).

On n’est donc pas sorti de l’auberge, et d’autant moins que nos départements font ce qu’ils peuvent mais n’ont pas les moyens financiers de faire face. D'où des réparations le plus souvent au coup par coup.

Les montants sont en effet énormes : plus de 20 millions d'euros pour la route de remplacement au Pas de l'Ours, près de 100 millions d'euros pour l'option tunnel. Ils sont à nouveau de l'ordre de 100 millions d'euros pour sécuriser tout le secteur de la Rochaille. On n'imagine pas le montant pour refaire le Tunnel des Ardoisières.

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Vallouimages

Vallouise, 15 février 2018.

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Notes :

(1) On parle d'éboulement ou d'écroulement selon que le volume en jeu est inférieur ou supérieur à 100 m3.

(2) Photo d’illustration prise en octobre 2017, alors que le glissement avait ralenti. Le printemps pourrait être critique avec sa réactivation due au redoux. 8 à 9 millions de m3 de terres et roches devraient descendre faisant craindre un barrage sur le Guil.

(3) Communication lors de la réunion publique à Ristolas du 9 février rapportée par le Dauphiné Libéré (édition Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence, 10 février 2018, p. 4).

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Références :

Dave Petley, The Pas de l'Ours landslide : an actively moving rockslide in the Queyras Valley in France, The landslide blog, AGU American Geophysical Union, 16 mai 2017.

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