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Les erreurs sur le fond, d’ordre conjoncturel, sont propres à l’histoire des vaudois, mais leur gravité est telle qu’on ne peut pas ne pas les relever. La façon dont les sujets historiques, culturels ou patrimoniaux sont traités dans le Pays des Écrins, d’ordre structurel, est encore plus préoccupante. Ce film confirme d’une part que l’on s’appuie trop souvent sur des connaissances partielles ou sur des idées fausses, héritées de la fin du XIXe siècle et d’autre part que l’on ne tient aucun compte des études des XXe et, a fortiori, XXIe siècles. Ah si, une grosse exception : le 150e anniversaire de la première ascension de la Barre des Écrins. Chercher les différences avec le 800e anniversaire de l’hérésie vaudoise pourrait bien fournir une clé...
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On ne peut pas se satisfaire de l’opposition et du gouffre grandissant entre les idées fausses et les idées reçues, qui ont encore un bel avenir devant elles au vu de ce film, et les études et recherches menées depuis plus d’une centaine d’années. La meilleure illustration de cet état de fait étant la publication à la fin du mois de mai d’un livre sur l’église de Vallouise et ce film terminé à la fin du mois de juin qui le contredit sur des points dont certains sont pourtant établis depuis le début du XXe siècle.

Saluons pour l’instant la performance des bénévoles qui ont participé au film et tirons leur un grand coup de chapeau. Cela restera certainement une belle expérience pour eux. Espérons toutefois qu’ils oublieront vite les quelques énormités qu’ils ont parfois dû dire ! Par contre, celles-ci vont continuer à être véhiculées par les spectateurs qui les auront retenues, et cela, c’est très grave et justifie qu’il faille absolument changer d’approche : les connaissances des uns doivent absolument servir au travail des autres. Moyennant relecture, un bon script était possible pour ce film et sa réalisation aurait été identique. L’expérience n’en aurait été que plus belle : on aurait réellement instruit les spectateurs en passant d’un docufiction, comme il a été qualifié (1), à un véritable documentaire historique sur le sujet.