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Graves atteintes à l'environnement

Des rapports accablants pour RTE et ses entreprises

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Le Dauphiné Libéré - Le rapport qui met en cause RTE

Des rapports internes (1) à la préfecture des Hautes-Alpes mettent gravement en cause la conduite du chantier effectuée par RTE. Les atteintes à l'environnement sont multiples au point que le MISEN, Mission interservices de l’eau et de la nature de la préfecture des Hautes-Alpes a pu écrire : « Les contrôles se révèlent tous non conformes aux prescriptions des arrêtés autorisant les défrichements. » Et dans les grandes largeurs !

C’est triste de voir confirmer les pires craintes malgré toutes les alertes auprès des élus, qui seraient bien avisés de se réveiller enfin comme vient de le faire Chantal Eymeoud, maire d’Embrun et vice-présidente du Conseil régional.

 

 

 

 

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Avec cette mise en évidence des graves manquements de RTE et de ses entreprises sous-traitantes dans la conduite du chantier, la sénatrice, les députés, les conseillers départementaux, les maires et tous les élus communaux, qui ont tous été bernés par RTE, Joël Giraud le premier, doivent réagir, condamner les manquements et exiger du préfet qu’il arrête le chantier. C’est trop facile, après avoir fermé les yeux, de se retrancher derrière l’avancement des travaux pour… les continuer. Eux-mêmes doivent aussi mesurer leurs propres responsabilités devant leur aveuglement, en espérant qu'il ne soit pas complice.

Il ne peut plus y avoir deux poids, deux mesures: les gendarmes en cas de manifestations ou pour la protection de travaux ne respectant pas les obligations, et rien vis-à-vis de RTE et de ses entreprises sous-traitantes. Ce monde à l'envers doit être remis à l'endroit !

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Chantal Eymeoud avait pris les devants en s'indignant des dégâts et en déplorant le manque de mobilisation des élus. Et oui, la population s'est mobilisée, mais pas les représentants qu'elle a élus et qui ont failli à leurs devoirs et responsabilités. Seuls 81 élus sont allés dans le sens voulu par leurs électeurs. On constate donc là la faillite de la démocratie locale, lorsque la population n'est pas entendue.

Dans ce contexte, il faut se réjouir de la position sans ambiguïté de la maire d'Embrun et vice-présidente du Conseil régional et l'en féliciter. Toutefois son positionnement laisse un peu perplexe. Affirmer aujourd'hui, APRÈS la pose des pylônes : « Je regrette énormément qu’il n’y ait pas eu de mobilisation plus importante, parce que nous, nous avons dit, nous avons écrit, on a délibéré, nous les élus de la commune d’Embrun, à l’unanimité pour indiquer que nous étions contre le projet de l’aérien. On en voit les dégâts aujourd’hui. C’est vraiment terrible. », c'est bien. Se mobiliser, comme elle le dit, pour l'enfouissement des lignes AVANT aurait été beaucoup mieux. On peut s'interroger sur la part d'opportunisme politique dans cette prise de position, surtout quand on la voit rejeter la responsabilité sur le député et maire de L'Argentière-la-Bessée, Joël Giraud. Si tous les élus, de tous bords, avaient fait front ENSEMBLE contre l'option aérienne, comme en d'autres régions, la ligne aurait bel et bien été enfouie sur tout son parcours. Sauf les 81 opposants de la première heure, les autres sont peu ou prou TOUS complices de RTE et responsables à des titres divers du saccage de la vallée de la Durance.

Laissons lui néanmoins le bénéfice du doute, mais elle doit vite le lever en se mobilisant plus vigoureusement pour l'arrêt des travaux et l'enfouissement des lignes et en activant tous les leviers que lui donnent ses différents mandats. On peut supposer en particulier qu'elle n'est pas vice-présidente de la Région à titre honorifique, ni maire d'Embrun pour assister passivement au saccage de son territoire.

On compte d'ailleurs encore (i) sur chacun des élus bernés pour réagir et (ii) sur chacune des communes, où les excès de RTE et de ses entreprises sous-traitantes ont été constatées, pour demander l'arrêt des travaux et engager les poursuites appropriées.

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Dans un courrier du 20 décembre 2016 adressé au préfet des Hautes-Alpes, les conseillers départementaux du canton de Chorges, Valérie Rossi et Joël Bonnaffoux, jugent intolérable « qu’un chantier qui déjà fait plus que polémique dans son concept même ne se déroule pas dans la légalité » et lui demandent « de profiter de la saison hivernale pour suspendre le chantier et de ne pas le reprendre tant que la vérité n’est pas faite sur ces questions ».

En réponse, le préfet annonce qu'il ne compte pas suspendre les travaux, « aucun élément de droit ne justifie une telle action » (Alpes 1, 22 décembre 2016).

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Vallouimages

Vallouise, 19 cécembre 2016.

Mise à jour, 22 décembre 2016.

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Notes :

(1) Voir les liens connexes.

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Références :

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Articles connexes :

 

Ligne THT - Curieuse récupération politique, Vallouimages, 11 mai 2016.

Ligne THT - Le ton monte..., Vallouimages, 09 mai 2016.

Ligne THT - Une confiance qui s'affaiblit, Vallouimages, 01 mai 2016.

Ligne THT - Qui devrait avoir honte ?, Vallouimages, 25 mars 2016.

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Liens connexes :

Selon un rapport : un chantier aux nombreuses irrégularités, Le Dauphiné Libéré, Guillaume Faure, 19 décembre 2016.

Quand la MISEN entre en scène, Avenir Haute Durance, 19 décembre 2016.

RTE, un chantier de rénovation électrique non-conforme à la préservation de la biodiversité ?, Alpes 1, 17 décembre 2016.

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