Eau de Vallouise
Lettre ouverte aux élus
pour que l'opacité ne plombe pas le
projet
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L’article de
Mediapart et
la réponse d'Olivier Michaud, le DG de la SDEES, mis en cause dans l'édition
Hautes-Alpes du
Dauphiné Libéré du dimanche 15 mars ont ravivé les inquiétudes et les
interrogations du printemps 2013 (« Vallouise
en eau trouble »).
On ne peut
que constater que celles-ci sont toujours d’actualité.
Deux années
se sont écoulées et, si le projet technique semble avoir avancé de son côté,
rien n’a évolué concernant les trois questions fondamentales : D’où vient
l’argent ? Quel est le client final (ou à défaut le marché visé) ? Quelle est la
viabilité du projet ?
Le maintien
volontaire (« on sait mais on ne dit pas ») ou forcé (« on ne sait pas ») de
l’opacité sur ces trois points ne peut que jeter le doute sur la consistance du
projet et entretenir les rumeurs (nous avons entendu parler de fonds russes,
qataris et maintenant de marché chinois !).
L’absence de réponses, même partielles, aux trois
questions de base, conduit à une nouvelle interrogation plus grave :
Si vous savez, pourquoi ne dites-vous rien ? Si
vous ne savez pas, pourquoi tolérez-vous d’être ainsi menés en bateau ?
En
comparaison, la diffusion d’informations même évolutives pour l’exploitation de
la source d’eau pétrifiante de Réotier n’a pas nui à la conclusion d’un accord
avec l’Occitane, alors que dans notre cas l’absence d’informations aussi bien
sur l’investisseur (ou les investisseurs) que sur le client final ou le marché
visé conduit naturellement à s’interroger à la fois sur l’origine des fonds
(questionnement aggravé par les ramifications politiques dénoncées dès 2013 et
remises en avant par l’article de Mediapart) et encore plus sur le client final
(ou les clients finals), et aujourd’hui clairement sur son existence même.
L’apparition du marché chinois et le possible démarrage par l’export mentionnés
dans l’interview d’Olivier Michaud, en contradiction avec d’autres possibilités
précédemment avancées, conforteraient cette crainte : l’existence d’un client
final ad-hoc ne semble plus acquise et le marché visé n’est toujours pas
défini.
Dans ces
conditions, il apparait nécessaire d’investiguer et de communiquer sur :
L’origine
des fonds : les actionnaires actuels de la SDEES et le ou les investisseurs ;
Le marché
visé (export, chinois, national, local, grande distribution, niche haut de
gamme, etc.) ou le(s) client(s) final(s) s’il(s) existe(nt) ;
La viabilité
du projet (celle qui conditionne la réalité et surtout la pérennité des emplois,
encore très hypothétiques) ;
Les raisons
de la poursuite du projet malgré l’absence de progrès en deux ans sur les trois
questions précédentes, pourtant essentielles au succès du projet.
Il
semblerait que le recours à une société tierce ait abouti à une perte de
contrôle du projet. D’autant plus qu’il s’agit d’une société créée pour
la circonstance, toujours sans expérience et sans référence dans le domaine, au
capital obscur et avec des risques de ramifications politiques.
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Vallouimages
Vallouise, 15 mars
2015
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Notes :
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Épisodes précédents
Vallouise en eau
trouble
Histoire d'eau (2)
Histoire d'eau (1)
L'eau de Vallouise embouteillée à l'Argentière